You are currently viewing Le guide de la communication : Prendre la parole, convaincre et animer une réunionLe guide de la communication : Prendre la parole, convaincre, Décoder les gestes, Animer une réunion

Le guide de la communication : Prendre la parole, convaincre et animer une réunionLe guide de la communication : Prendre la parole, convaincre, Décoder les gestes, Animer une réunion

Au cours des dix dernières années, les journalistes ont mis l’accent sur une analyse méticuleuse de la communication des hommes politiques. Néanmoins, il serait faux d’affirmer que la communication est une obsession récente dans la vie de ces professionnels de la parole.

            

  A Découvrir Absolument

Dès l’Antiquité, dans la démocratie athénienne, les citoyens possédant une habileté, une verve particulière se retrouvaient toujours sur le devant de la scène. Il s’agissait généralement des philosophes ou des hommes riches qui avaient reçu une excellente éducation. Une branche de la spécifique de la philosophie, le sophisme, se basait uniquement sur l’art de la persuasion et des capacités oratoires destinées à tourner le public en sa faveur. Les autres philosophes, tels que Platon, s’opposèrent à cette vision dangereuse de l’éloquence, qui pouvait porter des hommes nuisibles à l’intérêt de la société au pouvoir. Ainsi, comme on peut le constater, la préoccupation d’une aisance à l’oral n’est pas nouvelle et s’impose de manière logique dans les objectifs d’une personne qui doit s’exprimer devant un public.

Prendre la parole est un acte symbolique fort dans notre société démocratique, où les mots ont remplacé l’usage de la violence comme dans un régime dictatorial par exemple. Prendre la parole revient à s’engager aux principes même (qui devraient être indestructibles) de la discussion dans une démocratie. Cette action confie donc à l’orateur la fonction précise de l’entretien d’un échange respectueux de la sacralité (le caractère sacret, intouchable) de la démocratie. Autrement dit, selon Le Bart, politologue français, un homme politique ou un simple individu qui prendrait la parole lors d’un débat se doit de ne pas remettre en question l’essence de ce qui fait notre démocratie. Un sociologue allemand, Jürgen Habermas, a quant à lui développé une théorie (l’agir communicationnel) où les discussions entre individus lambda, prises dans un cadre particulier de débat, ont une réelle

signification et peuvent, alors, influer sur des décisions politiques. Ces courtes citations de pensées scientifiques nous permettent de saisir l’importance, parfois diminuée, de la prise de parole en public.

Ensuite, la personne qui s’adresse à un public orientera son discours en fonction de ses objectifs. Pour se faire, elle pourra recourir à la persuasion ou à la conviction. Persuader et convaincre sont deux mots souvent, et à tort, utilisés en tant que synonymes. Ils comportent pourtant une nuance (là où réside toute la beauté et la difficulté de la langue française) de taille changeant totalement l’orientation de l’orateur. Le premier concerne la capacité de faire changer l’opinion de quelqu’un via la sensibilité, l’émotion tandis que le second joue sur la logique et le factuel. Ces deux orientations de discours peuvent être mobilisées mais, abuser l’une comme de l’autre peut être préjudiciable. Quant à savoir laquelle est la mieux, nous laisserons les philosophes continuer ce débat ancestral.

L’apport moderne sur l’éloquence réside dans les travaux scientifiques dans le domaine de la Communication. Cette dernière désigne la capacité des être humains à se faire comprendre (ou non) par leurs semblables et à émettre des signes déchiffrables (ou non). Quand une personne parle, c’est bien entendu la voix qui se fait le principal médium de son argumentation. Toutefois, dans un sens, le corps lui aussi parle. Pour appuyer ces propos, il est déconseillé de trembler ou d’afficher tout autre signe de nervosité. Le contrôle de ces gestes est un travail difficile qui demande des efforts réguliers de répétition. De ce fait, il ne faut pas hésiter à s’entraîner, si possible devant un public témoin qui saura dévoiler les défauts de l’orateur. De nos jours, avec les technologies dont nous disposons, ces entraînements peuvent se rendre encore plus efficaces. Il suffit pour cela de les filmer afin que la personne se rende compte, visuellement, de ses erreurs. Ce n’est donc pas surprenant si la veille d’un débat télévisé, les hommes politiques font des répétitions filmées.

Une personne à l’aise à l’oral, grâce à un entraînement soutenu, sera tout à fait capable d’animer une réunion. Même si l’exercice semble différent, il n’en est rien en réalité. Prendre la parole lors d’une réunion correspond à effectuer un discours, qui peut être improvisé, devant un public réduit. Le caractère formel peut certes être réduit, mais cela dépend de la position hiérarchique que vous occupez ou du sérieux de la réunion.

En conclusion, l’éloquence ne s’invente pas. Rares sont les personnes capables de captiver un public sans entraînement. Il est nécessaire de répéter pour se mettre dans la position la plus confortable possible. Enfin, il faut garder à l’esprit que deux capacités sont absolument indispensables pour un orateur ; l’aisance à l’oral et la maîtrise de son corps.

Découvrez le livre” Guide de la communication:prendre la parole, convaincre, décoder les gestes, animer une réunion” de L’auteur Jean-Claude Martin

 

 

  • Post category:Non classé